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Présentation des différentes races des Brouteurs du Perche

Les différentes races présentées ci-dessous sont toutes rescapées d'une diminution majeure de leur effectif qui a bien failli leur être fatale il y a quelques décennies de cela. En effet, c'est principalement à cause de la révolution agricole, du développement de l'industrialisation et l'urbanisation, que ces races locales ont été menacées. Mais elles ont su garder dans leur patrimoine génétique leurs caractéristiques propres, acquises au fil des années. Ce sont des animaux  parfaitement adaptés à leur milieu d’origine et c'est leur rusticité qui est recherché en prime abord pour l'éco-pâturage. Ce sont les raisons pour lesquelles j'ai choisi de travailler dans le Perche avec la Lande de Bretagne, la Solognote, la Chèvre des Fossés et avec un petit coup de cœur pour la Thones et Marthod, bien éloignée de son berceau de race d'origine la Savoie.

La Chèvre des Fossés

Originaire des provinces Bretonnes et Normandes, les paysans très modestes l’élevaient pour leur subsistance familiale. Elle leur fournissait lait, viande et peau. Moins couteuse qu’une vache, elle était surnommée "la vache du pauvre".  Ne possédant pas leurs propres lopins de terre, ils l’installaient au piquet sur des talus, ce qui permettait l’entretien de ces milieux incultes et lui valut son nom "chèvre des talus" puis "chèvre des fossés" par la suite.

Cette chèvre qui a failli disparaître a des couleurs variées, une taille moyenne ainsi qu’un caractère docile. La race est généralement cornue : de courtes cornes pour les femelles et de longues cornes pour les mâles.

Elle est particulièrement adaptée au climat océanique humide, ce qui en fait une chèvre rustique.

La chèvre des fossés est une redoutable débroussailleuse ! Elle est un bel atout pour l’éco-pâturage et la réouverture de milieux.

La Lande de Bretagne

Anciennement connu sous le nom de "mouton noir de Bretagne", cet ovin de petite taille a été sauvé grâce à la vigilance de deux éleveurs situés dans le Parc Naturel Régional de Brière.

Ces derniers ont sélectionné des sujets noirs cornus et blanc sans cornes. C’est le blanc qui a été majoritairement réintroduit en Bretagne, malgré qu'il ne correspondait pas aux anciens écrits. En effet, à l'époque les Bretons préféraient la laine brune (mouton noir) qui valait d'ailleurs plus cher dans le berceau de la race.

Un regain d’intérêt renaît pour cette race et aboutit à la création d'une Association d’éleveurs en 2004 : Denved Ar Vro avec pour objectifs la sauvegarde et la valorisation de la Lande de Bretagne.

C’est le type même du mouton plein air : facile d’emploi et d’une solide rusticité.
On retrouve plusieurs couleurs de laine (noir et blanche). Il a une bonne capacité à limiter les ligneux et les épines.

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La Solognote

La Solognote est considérée comme l’une des races la plus proche des anciens types de moutons français.

Au XVe siècle l’élevage ovin était très important en Sologne, il continue son apogée encore plus à la Renaissance dû à la présence de la cour royale dans le Val de Loire, ce qui favorise d’autant plus le commerce de la laine. N’ayant pas une terre de nature propice à la culture céréalière, l’élevage ovin trouve toute sa place en Sologne.

Le déclin de la race débute avec la création de voies, drainages et reboisements de parcelles ce qui entraine la diminution des surfaces dédiées à l’élevage ovin. Une nouvelle activité en Sologne, économiquement plus rentable, voit le jour un peu plus tard : la chasse.

Un programme de sauvegarde sera mis en place, car la race manqua de disparaître.

La Solognote a une laine de couleur bise, la tête est fine et le chanfrein légèrement busqué. Elle est d’une nature vive et a de bonnes aptitudes au défrichage. De par son patrimoine génétique, elle est rustique et s’adapte parfaitement aux sols pauvres et humides, d’où elle est originaire.

La Thones et Marthod

Originaire de Savoie, elle fait pleinement partie du patrimoine culturel montagnard. Autrefois chaque vallée possédait sa propre population avec chacune leurs caractéristiques. Au fil des déplacements lors des estives et hivernages, les groupes fusionnent pour aboutir à deux principales souches, Marthod (près d’Albertville) et Thônes (dans les Aravis).

De gabarit moyen, sa principale caractéristique est d’avoir des marques noires au niveau de ses extrémités (membres, museau, oreilles et yeux). Elle possède des cornes torsadées, même chez les femelles. Sa toison est blanche et grossière avec des longues mèches.

C’est une race rustique, calme, habituée aux fortes amplitudes de températures. Elle a un instinct maternel très développé.

Malgré toutes ces belles qualités elle fait partie des races à faible effectif encore à ce jour.

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